BLITZKRIEG: HISTOIRE DU PUNK EN 45 TOURS

[Punk Disques] Extraits du Livre de Géant Vert (Hoëbeke 2012)

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blitzkrieg1Extrait [Richard Hell & The Voidoids]: « Richard « Hell » Myers est déjà une star de l’underground largement avant les New York Dolls et sa collaboration au sein des Heartbreakers de Johnny Thunders. En 1973, Hell et Verlaine enregistrent sous le nom de Neon Boys (futur Television) une première mouture de Love Comes In Spurts qui aurait pu être le premier enregistrement punk de l’histoire si un label l’avait sorti. (…) Avant même d’enregistrer l’hymne que va devenir Blank Generation, les quatre sont déjà obsédés par le sentiment que l’homme sans liberté d’esprit n’est qu’une enveloppe vide, d’où le nom du groupe qui est la contraction de « void » (le vide) et humanoïde, nom qui doit être compris dans le sens « habitant de la planète Néant ». »

blitzkrieg2Extrait [The Lurkers]: « A la différence de pas mal de musiciens de l’époque, le groupe se forme dans la plus grande tradition du genre: une cuite et une promesse à tenir. A partir de là, ils n’auront de cesse d’accomplir leur mission au mieux en enregistrant mini hit punk sur mini hit. L’histoire commence du côté d’Ickenham, un bled paumé situé du côté d’Uxbridge dans l’ouest londonien, pas très loin de l’A40, un axe routier joyeusement emprunté tous les matins par une grande partie de la masse salariale de Centrale London. (…) Comme tous les groupes débutants, les premiers mois se passent à massacrer le repertoire des Stooges, des Small Faces et des New York Dolls, comme la plupart des jeunes de l’époque qui considèrent ces trois noms comme la Sainte trinité du rock. »

blitzkrieg3Extrait [Subway Sect]: « La musique du groupe était atmosphérique et sombre. Ces membres n’avaient pas du tout l’attitude rock’n’roll du moment et faisaient tout leur possible pour le montrer. Vic Goddard et sa bande étaient tout simplement hors norme et satisfaits de l’être. Subway Sect aurait pu être Joy Division avant Joy Division. Malheureusement c’était sans compter sur un label/manager qui aurait mieux fait de se couper un bras plutôt que de les prendre sous son aile. (…) Alors que la grande soirée punk du 100 Club approche à grand pas, [Malcom McLaren] oblige le groupe à répeter non stop tout un week end car il vient de les programmer en première partie des Sex Pistols. Pour cette première appartion publique, le groupe apparait tel qu’il le souhaitait: sans look travaillé et sans pose rock’n’roll. »

blitzkrieg4Extrait [Guilty Razors]: « Quand un quidam amateur d’art moderne croise le peintre Tristan Nada dans une galerie, il peut être question de musique à cause de l’enregistrement de la chanson Bonne humeur ce matin. S’en suit un échange de politesses gênées comme quoi cette époque est fort lointaine et que de l’eau à coulé sous les ponts de Paris depuis. Evidemment bien peu d’amateurs d’art posent des questions sur les années punks de ce perpétuel jeune homme. En 1975, lui et son condisciple José Perez sont élèves dans un lycée parisien. Déjà, la cohabitation des deux fils de prolos et de la bourgeoisie se passe mal. Tristan sort d’une période aussi décadente qu’adolescente liée à la découverte du Velvet Underground, des Stooges et surtout des Doors. »

blitzkrieg5Extrait [The Nipple Erectors]: En 1977 [Shanne Bradley] finit par s’accoquiner avec une sorte de hooligan punk, fouteur de merde dans les concerts, nommé Shane MacGowan. Ce dernier, outre sa belle réputation de soiffard impénitent, est la tête pensante du fanzine Bondage qui ne sortira que pour un seul numéro début 1977 avec des chroniques des concerts d’Eater et de Jam au Roxy ainsi qu’une apologie des Sex Pistols. L’ensemble était rédigé à la main et MacGowan y parlait même de Little Bob Story au Marquee Club. A force de croiser tous les acteurs de l’époque, il finit par faire comme tout le monde après sa rencontre avec Shanne Bradley. La première formation se monte très vite autour du couple, du batteur Arcane Vendetta et du guitariste Roger Towndrow. »

blitzkrieg6Extrait [Black Flag]: Malgré un côté paranoïaque évident, Greg Ginn réussit quand même à réunir un groupe à peu près stable avec le chanteur psychotique Keith Morris, le bassiste Chuck Dukowski et le batteur Brian Migdol. Pour financer l’enregistrement d’un premier disque qu’il juge nécessaire pour se faire connaître, le guitariste a créé Solid State Transmitters, une société de vente par correspondance de matériels électroniques pour radioamateurs. Après avoir trouvé un deal avec Bomp Records, le groupe enregistre Nervous Breakdown en janvier 1978 au studio Media Art d’Hermosa Beach. La bande est à peine finie que Greg Ginn décide de la prendre avec lui car il ne fait plus confiance à Bomp qu’il soupçonne de vouloir prendre son temps pour sortir le simple. A peine rentré chez lui, il transforme sa société d’electronique en label de disques. SST est né. »