Livre LES VOLEURS D’EAU

LES VOLEURS D'EAU - LES DEBOIRES MARCHANDS D'UN BIEN COMMUN

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Colin Ward

[Critique Sociale - Anticapitalisme]

L’habitation humaine commença là où l’on entrevit une possibilité d’établir une vie durable sur une terre fertile, là où l’eau était plus ou moins régulièrement disponible. Les habitants créérent donc à l’usage de leurs communautés des arrangements sociaux pour partager la terre et l’eau. Parce qu’elle est fixe et stable, la terre peut être divisée par des haies et des murs. On peut donc soit la posséder en commun soit, comme dans de nombreux pays, en faire la base de la propriété privée, de la richesse personnelle et des héritages. Au contraire, l’eau doit demeurer la propriété commune parce qu’elle ne reste pas là où elle se trouve. Depuis des milliers d’années, les législations du monde entier acceptent et insistent sur le fait qu’il ne saurait exister de propriété de l’eau courante. Traduit de l’anglais par Jean-Manuel Traimond.

Extrait: "Jusqu'en 1988, les personnes qui recevaient des allocations complémentaires de l'Etat avaient leurs factures d'eau payées. Mais lorsqu'on supprima ces allocations, ils durent eux aussi payer leur eau. La privatisation engendra une attitude agressive à l'égard des consommateurs d'eau les plus pauvres. On coupa l'eau à des milliers de ménages, un acte que j'imaginais illégal, comme en Ecosse et en Irlande du Nord. J'avais tort ; un représentant de Thames Water put déclarer à la presse en 1992 : « Nous sommes trop mous, et c'est pour cela que notre taux de coupures va monter. » Une poignée de parlementaires menée par Helen Jackson a tenté de faire voter une loi exigeant que les compagnies recouvrent leurs dettes par l'entremise des tribunaux, comme n'importe quel créancier, et non à coups de coupures. Lors d'un meeting organisé par Helen Jackson en 1993, John Middleton, directeur de la santé publique de la Sandwell Health Authority, attira l'attention sur l'effondrement de la morale publique depuis les campagnes hygiénistes d'il y a 150 ans : « Les victoriens reconnaissaient au moins le besoin de fournir une eau sûre et saine à chacun, riche ou pauvre. Des coupures d'eau sont une chose que nous ne devrions pas tolérer dans une société civilisée."

Atelier de Création Libertaire (2006) 198 p. 14 x 21 cm

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