Livre LE VENEZUELA DE CHAVEZ

LE VENEZUELA DE CHAVEZ

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Maurice Lemoine

[Critique sociale - Vénézuela - Chavez]

Hugo Chavez... Des centaines de milliers de Vénézuéliens maudissent chaque jour leur président et aimeraient le voir mort - ou en tout cas écarté du pouvoir. A Washington, quelques importants personnages n'en pensent pas moins. Et pourtant, depuis 1998, élection après élection, dans un cadre démocratique, " le peuple " - c'est-à-dire la majorité - appuie celui qu'il considère comme son meilleur représentant. Comment comprendre " l'énigme Chavez " sans se pencher sur le quotidien de la " révolution bolivarienne " ? Plus pragmatique qu'idéologique, elle a su développer des programmes sociaux sans équivalent dans une Amérique latine accablée par la pauvreté. Elle prône une démocratie " participative ", dans laquelle les citoyens s'emploient à devenir le moteur de leur propre histoire. Elle cherche la voie d'un " socialisme du XXIe siècle ", laissant par devers lui les erreurs du passé, et manifeste une fantastique volonté d'intégration avec les autres nations de la région. Par le texte et par l'image, loin des interprétations simplistes qu'inspire cette révolution atypique, retour sur ces années qui ont transformé le Venezuela.

Extrait: "Catia, quartier populaire situé dans l'ouest de Caracas, mars 2002. Des montagnes d'ordures encombrent de nombreux trottoirs. Dans l'air, flottent des remugles de pauvreté. Venue de Yavenida Sucre, loin en contre-bas, on perçoit une rumeur de circulation. D'un pas traînant, Flavio a regagné sa baraque juchée tout de traviole sur un socle de béton. Il est tard, les bicoques entassées der­rière lui se fondent dans l'obscurité. L'homme retrouve Virginia, son épouse. La maison ne comporte qu'une pièce au mobilier rudimentaire. Là, ils dorment avec leurs deux enfants, José, quatre ans, Angela, vingt-quatre mois. Traînant aux pieds ses vieilles chaussures de tennis, empaquetée dans une robe imprimée miteuse, Virginia ressemble à un vrai sac d'os. Elle sert un bouillon et une arepa avec du fromage et du beurre à Flavio. Sans dire un mot, elle va pour allumer le petit téléviseur. Flavio ouvre la bouche et lui dit simplement : «Arrête ça. Ils ne disent que des conneries sur Chávez.» Flavio n'a jamais fait de politique. Ça ne lui a jamais plu. Mais il a l'intuition que quand les puissants disent du mal de quelqu'un, c'est que ce quelqu'un est bon. La téloche n'arrête pas de déblatérer sur le président."

Alternatives (2006) 145 p. 24 x 16 cm

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