LA CONCENTRATION DANS LE MONDE DU LIVRE
Jean-Yves Mollier
[Social Criticism - Publishing]
Au moment où Vivendi a confirmé son OPA sur Hachette, il a paru indispensable de faire le point sur les concentrations dans le monde de l'édition et des médias car, de même que Jean-Luc Lagardère possédait Europe 1, Paris Match, Elle et voulut avoir sa chaîne de télé privée, La 5, de même Vincent Bolloré exerce sa tutelle ombrageuse sur Canal Plus, CNews et bien d'autres médias. Si les concentrations peuvent avoir une finalité économique et financière évidente, afin de réduire les coûts et de transformer un imprimé en film, en série télévisée ou, demain, en un produit de large consommation sur Internet, les ambitions politiques et idéologiques ne sont jamais très loin. Puisque le contrôle de la parole semble bien inclus dans le projet de Vincent Bolloré de posséder à la fois le numéro 1 de l’édition, Hachette, qui pèse 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et Editis, qui a dépassé 800 millions en 2021, il est nécessaire de remonter à l’origine des phénomènes de concentration dans le monde du livre et de l’édition pour y mettre à nu les logiques qui sous-tendent cette stratégie. Avant de revenir sur les péripéties qui ont marqué l’histoire de l’édition française depuis deux décennies, on retracera l’odyssée de la Librairie Hachette avant 2002, puis on décrira le parcours mouvementé d’Editis jusqu’à cette date. On n’aura garde d’oublier les sagas parallèles de Flammarion, Gallimard, Le Seuil et Média-Participations. »
Libertalia (2022) 166 p. 11 x 18 cm - In French